L'euro en République tchèque "au plus tôt en 2020"

Photo: Štěpánka Budková

Contrairement à la Slovaquie, la République tchèque n'est toujours pas entrée dans l'eurozone. Et il semble que ce ne soit pas demain la veille...

Photo: Štěpánka Budková
Une chose est sûre: l'adoption de la monnaie unique européenne ne se fera pas dans un futur proche. Selon une récente analyse qui doit être étudiée par le gouvernement tchèque, l'échéance la plus proche est dans cinq ans.

"Ce gouvernement n'a pas l'adoption de l'euro dans son programme, donc ce sera au prochain gouvernement de prendre la décision, au plus tôt en 2020", a indiqué la semaine dernière le gouverneur de la banque centrale, Miroslav Singer.

Aucun empressement en effet du côté de l'actuelle coalition gouvernementale. "Il n'y a certainement aucune raison d'entrer dans l'eurozone aujourd'hui étant donné les conséquences de la crise grecque sur les pays de cette zone", selon le ministre des Finances Andrej Babiš (ANO), interviewé sur le sujet par la télévision publique.

Du côté de l'opposition, que ce soit chez les conservateurs de l'ODS ou chez les communistes on émet l'idée de faire voter les citoyens sur cette question de l'adoption de l'euro dans un référendum national.

Quant à l'ancien ministre des Finances Miroslav Kalousek (TOP 09), il estime qu'il n'y a aucun besoin de fixer la date de cette adoption pour le moment mais que ce serait une erreur de ne pas se fixer l'entrée dans l'eurozone comme objectif.

Selon un récent sondage, 61% des Tchèques ne sont pas favorables à l'abandon de la couronne.

Prague répond aux critères qui sont requis pour entamer le processus d'adoption de la monnaie européenne qui comprend notamment une longue période pendant laquelle le taux de change reste fixe.

Cela signifie que la banque centrale ne pourra plus mener sa politique interventionniste, mise en oeuvre depuis novembre 2013 pour maintenir la couronne tchèque à sa valeur actuelle, à savoir environ 27 CZK pour 1 EUR.