Ligne D du métro : la nouvelle mairie de Prague veut revoir le projet

Photo: Archives de Radio Prague

La nouvelle équipe municipale en poste à Prague, dirigée par Zdeněk Hřib, membre du parti des Pirates, veut revoir le projet de construction de la ligne D du métro pragois, laquelle doit permettre dans un premier temps de desservir le sud de la métropole. Pour la mairie, il ne s’agit plus d’accélérer l’achat des terrains mais de repenser les caractéristiques des futures stations.

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C’est l’un des projets majeurs pour le développement du réseau de transports en commun à Prague. La construction d’une quatrième ligne de métro doit permettre de désengorger la ligne C et de désenclaver les quartiers HLM du sud de la ville. La première phase des travaux prévoit la construction d’un tronçon entre l’actuelle station de Pankrác, sur la ligne C, et une nouvelle station dans le quartier de Písnice. Par la suite, la ligne devrait se prolonger vers le nord, depuis Pankrác jusqu’à la station Náměstí Míru, laquelle est située sur la ligne A du réseau.

Jusqu'à présent, il était prévu que le chantier s’ouvre en 2019. Suite aux élections d'octobre dernier, l’accession au pouvoir d’une nouvelle équipe municipale, construite autour du parti des Pirates, du mouvement Praha Sobě et de plusieurs formations de droite, pourrait changer la donne. Dans un entretien accordé à l’agence de presse ČTK, Adam Scheinherr (Praha Sobě), le maire adjoint en charge de la question des transports, explique que certains aspects du projet doivent faire l’objet d’une évaluation.

Il remet notamment en question la coopération avec le groupe privé Penta. « Il ne faut pas », estime-t-il, « que les nouvelles stations s’apparentent à des centres commerciaux. » Adam Scheinherr n’exclut pas une collaboration avec des sociétés du secteur privé, notamment pour des magasins et des services, mais de façon mesurée. Selon lui, « il faut en priorité garantir la qualité et l’accessibilité des stations nouvelles, ainsi que leur connexion aux autres réseaux de transports, avec aussi la construction de pistes cyclables et de parcs de stationnement P+R. L’achat des terrains nécessaires au chantier, que la municipalité entend réaliser elle-même, passe désormais au second plan », a-t-il précisé.