Ralentissement de la croissance tchèque attendu en 2019

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Toutes les prévisions le disent à l’unisson, la croissance de l’économie tchèque, soutenue depuis plusieurs années, devrait connaître un ralentissement en 2019, en même temps que la hausse des salaires. C’est que note le ministère des Finances sur la base des analyses prévisionnelles de seize institutions.

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En 2018, les estimations tablent sur une croissance du PIB tchèque de l’ordre de 3 %. L’an prochain, le ralentissement attendu est léger mais bien réel. Il devrait être compris entre 0,1 et 0,2 point. Ces derniers temps, c’est la structure même de la croissance de l’économie tchèque qui aurait connu une évolution. C’est ce que note Jakub Seidler, un analyste économique cité par l’agence de presse ČTK : « Tandis que les années précédentes, l’industrie manufacturière a été le principal moteur de la croissance, ce rôle a été plutôt endossé cette année par le secteur des services ».

Le ralentissement prévu de la croissance est à mettre en relation avec les conséquences du Brexit, avec l’évolution du commerce extérieur des Etats-Unis et avec la baisse de la demande sur le marché européen de l’automobile, un secteur d’activité très important pour l’économie tchèque. De plus, les analystes interrogés par l’agence ČTK évoquent la possibilité d’un événement moins prévisible, qui pourrait aussi affecter l’activité en République tchèque, et par exemple la survenue d’une crise financière en Chine.

Autre indicateur mis en avant par le ministère des Finances, l’inflation devrait connaître une hausse plus importante en 2019, de l’ordre de 2,4 % (0,1 point de plus que le chiffre estimé pour cette année). La croissance des prix à la consommation devrait être favorisée par la hausse des prix de l’énergie, en particulier du gaz et de l’électricité, ainsi que des aliments, en lien avec la sécheresse qui a touché le pays cet été.

Enfin, les salaires devraient quant à eux connaître une hausse plus modérée qu’en 2018. Cette année, selon le ministère des Finances, ils ont crû de 9,2 %. L’an prochain, cette augmentation pourrait être de 7,5 %, favorisée par la hausse du salaire minimum et les augmentations programmées pour les salariés de la fonction publique.