Récolte des céréales en baisse en 2017

Photo illustrative: Štěpánka Budková

La récolte des céréales a été cette année inférieure de 15,2 % par rapport à celle de 2016. Au total, selon les statistiques de l'Office tchèque des statistiques (ČSÚ), rendues publiques ce vendredi, 7,274 millions de tonnes de céréales ont été récoltées à l'occasion de cette moisson 2017. Les récoltes ont également été moindres pour ce qui est de la pomme de terre et du colza.

Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.
L’année 2016 avait enregistré des chiffres record ; c’était d’ailleurs la quatrième année la plus faste depuis 1920. Aussi, les prévisions tablaient immanquablement sur une baisse cette année. Elles étaient toutefois plus optimistes que les chiffres finalement annoncés. En juin, les analystes estimaient que la récolte 2017 serait inférieure de 10 % à celle de l’année précédente, puis en juillet d’environ 13 %. Au final, alors que la surface cultivée est restée stable, la baisse s’est établie à plus de 15 %, à un niveau inférieur aux moyennes de ces cinq et de ces dix dernières années.

Près de 4, 65 millions de tonnes de blé ont été récoltées cet été, contre 5,45 millions l’été précédente. Pour ce qui est de l’orge, on est passé de 1,85 million de tonnes à 1,68 millions de tonnes. Même constat pour la pomme de terre, avec une baisse de la récolte de 12,1% sur un an. Il faut aussi parler de la betterave, dont la récolte, pour le coup, a été stable, avec 4,1 millions de tonnes. Mentionnons enfin l’avoine, seule céréale qui a enregistré une hausse de la récolte, 145 000 tonnes cette année contre 132 000 en 2016.

Outre la désavantageuse comparaison avec le cru exceptionnel de l’année passée, une autre raison explique la moisson moindre des céréales : la sécheresse. Face à ce phénomène, le gouvernement a décidé fin septembre de débloquer 2 milliards de couronnes (80 millions d’euros) pour indemniser les agriculteurs dont les cultures ont été endommagées. 208 millions de couronnes, plus de 8 millions d’euros, iront également au secteur fruiticole, victime du gel au printemps dernier. La Chambre agraire n’a que partiellement été entendue, elle qui demandait des dédommagements de l’ordre de 3 milliards de couronnes (120 millions d’euros).