Transport ferroviaire : Andrej Babiš refuse de privatiser ČD Cargo

Photo: Jiří Suchomel, ČRo

Le Premier ministre Andrej Babiš, le leader du mouvement ANO refuse catégoriquement la privatisation de ČD Cargo, société de transport de marchandises. Il l’a annoncé dimanche dans le cadre de l’émission politique dominicale de la Télévision publique tchèque, alors que son ministre des Transports, Dan Ťok (ANO), envisageait pourtant récemment la cession de l’entreprise publique bénéficiaire…

Photo: Jiří Suchomel,  ČRo

« Nous n’allons pas privatiser ČD Cargo. Je suis résolument contre », a déclaré Andrej Babiš, face au journaliste Václav Moravec. A la mi-octobre, son ministre des Transports annonçait vouloir proposer cette opération dans les colonnes du quotidien Lidové noviny. Dan Ťok voudrait vendre une partie des actions de l’entreprise, filiale de České dráhy, pour pouvoir la placer en bourse et lui trouver des partenaires stratégiques.

La proposition a tout de suite fait bondir, notamment dans les rangs de la gauche. Le parti social-démocrate, allié au mouvement ANO au sein de la coalition gouvernementale minoritaire, a immédiatement fait savoir qu’une telle décision entrerait en violation avec les termes de l’accord de coalition, qui prévoit de garantir les sociétés publiques contre toute opération de privatisation. Les communistes, qui soutiennent le gouvernement, sont sur la même position.

Ce dimanche, Andrej Babiš a donc tenu à les rassurer. La société de transport ferroviaire ne sera pas privatisée. Le chef de gouvernement a estimé que l’Etat était un bon gestionnaire de ses entreprises. Privatiser ČD Cargo serait une décision d’autant plus absurde que l’entreprise est bénéficiaire et reverse donc régulièrement des dividendes au budget de l’Etat. Pour les six premiers mois de cette année, la société a ainsi réalisé pas moins de 350 millions de couronnes de bénéfices, environ 7 millions d’euros.