A Genève, la diplomatie tchèque entend « renouer avec la ligne fixée par Václav Havel »

La session annuelle du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, photo: Twitter de MZV

Ce lundi 25 février s’ouvre à Genève la session annuelle du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, dont la Tchéquie est l’un des 47 membres actuels. Le chef de la diplomatie tchèque, Tomáš Petříček, participe à l’ouverture de cette quarantième session qui doit durer jusqu’au 22 mars.

La session annuelle du Conseil des droits de l'homme  (CDH) de l'ONU,  photo: Twitter de MZV
Après avoir prononcé son discours lundi midi pour l’ouverture, Tomáš Petříček devait rencontrer la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili.

« Le ministre tchèque des Affaires étrangères a indiqué qu’il entendait notamment parler de la situation des droits de l’Homme au Venezuela, au Yémen et en Ukraine », précise Martin Balucha, l'envoyé spécial de Radiožurnal à Genève.

Tomáš Petříček : « Je veux parler ici de plusieurs cas concrets sur différents continents dans des pays où la situation est préoccupante et j’entends aussi participer au débat sur le financement de ce Conseil des droits de l’Homme, qui n’est pas viable pour l’instant. Un des autres points particuliers qui nous intéressent est l’utilisation du point 7 de l'ordre du jour permanent, qui nous paraît être assez déséquilibré et en défaveur d’Israël. C’est l’un des sujets sur lesquels nous souhaiterions un traitement plus ordinaire par le Conseil. »

C’est la troisième fois de son histoire que la République tchèque est élue membre de ce Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qui souffre de nombreuses polémiques et dont les Etats-Unis sont sortis avec fracas il y a quelques mois, jugeant l’instance partiale envers Israël et composée d’Etats autoritaires pas vraiment exemplaires en matière de droits humains.

Tomáš Petříček avec les représentants de plusieurs ONG,  photo: Twitter de MZV
Pour autant, Prague entend bien faire entendre sa voix à Genève. « Tomáš Petříček a insisté sur le fait que la République tchèque se devait de mettre l’accent sur les droits de l’Homme dans sa diplomatie, les promouvoir et soutenir ceux qui les défendent – d’ailleurs il doit rencontrer cet après-midi ici à Genève des représentants de plusieurs ONG », précise Martin Balucha.

Pour le chef de la diplomatie tchèque, il s'agit selon ses propres termes de « renouer avec la ligne fixée après 1989 par le président Václav Havel et son ministre des Affaires étrangères Jiří Dienstbier ».

Le mandat de la République tchèque au sein du CDH se terminera à la fin de l’année 2021.