Des centaines de pédiatres n'ont pas ouvert les portes de leurs cabinets de consultations

Photo: CTK

C'est pour la deuxième fois déjà que les médecins généralistes manifestent leur mécontentement contre les mesures prises par le ministère de la Santé. Le 14 février dernier, c'étaient surtout les médecins généralistes pour les adultes qui s'étaient mis en grève. Cette fois-ci, ce sont surtout les cabinets de consultations des pédiatres qui sont restés fermés.

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Le mouvement de grève, lancé par L'Union des généralistes de la région de Zlin, dans l'est de la Tchéquie, est plus ou moins suivi sur tout le territoire. Certains médecins se sont mis en grève pour toute la journée de mercredi, d'autres pour une heure, d'autres encore n'ont fait que coller un tract sur la porte de leur cabinet où les raisons des protestations sont expliquées. Quelles sont donc ces raisons justement ? Explications de Ilona Hyleova, présidente de l'Union des généralistes pour les enfants et la jeunesse de Moravie du Sud :

« Je crois que cette grève numéro 2 a lieu parce que la Compagnie générale d'assurance maladie n'a pas répondu positivement aux revendications des généralistes. Il s'agit des paiements pour l'année 2006, et en mars 2007, nous ne savons pas encore combien nous recevrons pour les soins dispensés en 2006. Cela concerne aussi les paiements pour cette année, car les accords n'ont toujours pas été signés et nous ne savons pas combien nous serons remboursés dans notre secteur. »

Les généralistes veulent surtout que la Compagnie générale d'assurance maladie (VZP) leur verse plus de moyens financiers et qu'elle annule certaines mesures de régulation.

Lubomir Necas,  photo: CTK
La VZP a déjà accepté un grand nombre de revendications des médecins, mais selon Lubomir Necas, président de l'Union des médecins généralistes de la région de Zlin, cela ne suffit pas. En réponse à ceux qui critiquent la grève, Lubomir Necas répond que les généralistes n'ont aucune autre possibilité de se faire entendre et explique :

« Le processus conduisant à la fermeture des cabinets de consultations est une solution extrême à laquelle les médecins n'aiment pas avoir recours, mais ils ne savent plus à qui faire appel. Nous avons négocié avec la direction de la VZP, avec le ministère, les députés aussi. La VZP a diminué la régulation de moitié environ pour 2006, mais cela n'est toujours pas suffisant pour les médecins. »

La Chambre des médecins tchèques soutient les protestations des généralistes. L'Union des patients, par contre, considère leur action comme une infraction aux bonnes moeurs et sans raison valable.