Ecole d’été d’études slaves : « ce qui me pose problème, c’est le système des verbes »

Notre série de la semaine sur les cours d’été d’études slaves continue. Cette année c’est la 53e édition, organisée par l’Université Charles, pour permettre à tous ceux qui le veulent de suivre un mois de cours intensifs de tchèque. Madeleine Rouschmeyer fait partie du groupe intermédiaire. Car elle vit déjà à Prague depuis trois ans. Elle travaille à l’agence Avant-Garde spécialisée dans l’accueil des touristes francophones. Et elle souhaite améliorer son tchèque.

« J’ai fait des études d’histoire et d’histoire de l’art. J’ai travaillé en France dans les musées principalement, ou dans la médiation culturelle. Et je suis arrivée ici il y a trois ans pour rejoindre mon ami qui est tchèque. »

Etait-ce le grand saut ou vous êtes-vous rapidement sentie bien ?

« Prague est une ville qui est très cosmopolite et au niveau de la vie on retrouve beaucoup de choses des grandes villes européennes donc je n’ai pas ressenti de choc culturel. Peut-être les choses auraient-elles été différentes dans des villes plus petites. »

Avez-vous commencé tout de suite à apprendre le tchèque ?

« J’avais vaguement essayé de commencer en France mais je vivais dans une petite ville à Angers et il n’y avait pas de cours de tchèque. J’ai essayé seule mais ça a été un échec. Donc je suis venue dans cette école de langue tout de suite en arrivant, j’ai déjà suivi des cours intensifs il y a trois ans. Mais avec le travail c’était difficile de continuer. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai pris un mois, surtout pour revoir la grammaire, car au niveau conversation aujourd’hui ça va. »

Comment ça se passe ici à l’école d’été, que vous faites-vous la journée ?

« Nous avons deux séances par jour : la première pendant trois heures, où on fait principalement de la grammaire, puis la seconde de deux heures où on fait de la conversation. »

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la langue tchèque, et qu’est-ce qui est le plus facile ?

Photo: Štěpánka Budková
« Bizarrement j’ai trouvé que la prononciation et l’orthographe étaient assez simples, ça s’écrit comme ça se prononce, ce qui est une des seules choses faciles de la langue. Ce qui est dur ce sont les cas, dès le départ il faut apprendre les 7 cas, c’est scolaire et difficile. Et ce qui est aussi difficile ce sont les verbes, car le système des verbes est complètement différent du système français, et c’est ce qui me pose, pour l’instant, le plus de problèmes. »

Pour l’avenir, vous avez envie de rester ici ou de retourner en France ?

« Mon projet est de rester ici, de continuer à apprendre la langue, mais de rester ici, au moins pendant quelques années et après on verra. »