Jets privés : la start-up globale du jeune Tchèque qui lavait la carlingue

Photo illustrative: Free-Photos/Pixabay, CC0

Croissance économique et augmentation du nombre de personnes très riches : l’aviation privée est l’un des secteurs en pleine expansion ces dernières années en Tchéquie. Daniel Valeš en sait quelque chose. Ce passionné d’avions de 24 ans à peine a fondé une start-up, Strafos, qui vise à unifier et simplifier le système d’affrètement. Et il a déjà trouvé les premiers investisseurs nécessaires.

Daniel Valeš,  photo: Strafos
Le jeune homme est débordé et difficile à joindre. Daniel Valeš ne vole pas aussi souvent que ça mais court dans tous les sens, de réunions en séances de présentation de son projet en passant par des conférences. Il connaît déjà bien l’aéroport Václav Havel de Prague, où l’histoire a commencé il y a quelques années :

« Je suis arrivé dans ce business par hasard. Quand j’étais encore au lycée, j’avais un job qui consistait à laver les jets privés, aussi bien la carlingue que l’intérieur. D’abord pour le compte d’une première société, puis pour une deuxième, plus grande, pour laquelle j’ai ensuite commencé à préparer et planifier les vols. De fil en aiguille je suis arrivé au service des ventes et du marketing. J’ai toujours aimé les nouvelles technologies et quand j’ai vu que le système fonctionnait vraiment ‘à l’ancienne’ j’ai eu l’idée de l’améliorer pour le rendre plus efficace. »

Strafos, la start-up de Daniel Valeš, est donc un nouvel outil pour tous les courtiers aériens spécialisé dans la réservation et la gestion de vols charter. Un service de plus en plus utilisé par les clients fortunés, à Prague aussi.

« Les statistiques de ces dernières années le montrent bien. Prague est en train de devenir un carrefour important avec un trafic en augmentation de jets privés. Les Tchèques utilisent ce service de plus en plus, par exemple en louant un petit avion pour partir en vacances. Les plus fortunés préfèrent acheter des avions un peu plus grand qui leur permettent de parcourir de plus longues distances. »

Strafos a profité de l’aide de l’incubateur d’entreprises ESA et vient de récolter une dizaine de millions de couronnes en début d’année. Déjà choisie par des sociétés étrangères, dont le Suédois EAC Group, la start-up tchèque semble déjà avoir pris son envol.

Photo: Strafos
« Cela fait cinq ou six ans que je suis dans le domaine de l’aviation privée et je me rends bien compte qu’il y a de plus en plus de clients qui utilisent différentes applications. Cette augmentation résulte en une certaine pression pour les acteurs du marché et pour les aéroports également. Pour l’instant l’augmentation de la demande a rendu moins efficace le système d’affrètement et je pense que c’est là que nous pouvons apporter quelque chose d’utile. »

Daniel Valeš voit déjà grand, l’ambition est de faire de Strafos un acteur global jusqu’au marché américain de l’aviation privée, le plus important au monde.