Jiri Malenovsky a reçu l'insigne d'Officier de l'Ordre de la Légiond'honneur
M. Jiri Malenovsky, Juge à la Cour constitutionnelle de Brno a reçu, lundi, l'insigne d'Officier de l'Ordre de la Légion d'honneur. Elle lui a été remise, à Prague, par M. Guy Canivet, premier Président de la Cour de Cassation.
« Je ressens une grande émotion et satisfaction, car c'est vraiment un honneur exceptionnel pour moi. Je suis heureux que les représentants de la République française aient remarqué et apprécié ma petite contribution, contribution d'un juriste, à la coopération entre la République tchèque et la France, à la promotion de la culture et de la langue française en Bohême, en Moravie et en Silésie, à la promotion de la langue qui est, dans mon domaine professionnel, la langue de Charles Montesquieu et d'autres géants du droit. Il faut dire que je ne considère pas la langue française comme une langue de la mondialisation. Je la considère comme une langue qui reflète une culture très ancienne, la langue des institutions politiques stables encrées dans la démocratie. C'est pour moi la langue de la liberté personnelle, de l'égalité entre les êtres humains. Le fait d'être décoré, représente pour moi une nouvelle impulsion pour le futur. Je désire contribuer avec mes modestes moyens à la cause franco-tchèque. »
Jiri Malenovsky a fait une partie de ses études secondaires en France, au Lycée Carnot de Dijon. J'ai voulu savoir d'où cette idée d'aller étudier en France était venue.
« A mon âge d'adolescent, avant le dégel de Prague, on a ressuscité l'idée de la période d'entre-deux-guerres de rouvrir la section tchèque au Lycée Carnot. C'était un défi pour moi, en tant qu'adolescent. J'ai réussi, et j'ai passé en France une période qui a laissé ses traces sur ma vie intellectuelle et cela jusqu'à présent. C'était un défi pour un adolescent qui vivait dans un Etat qui n'offrait pas tellement de liberté. Par contre, la France se trouvait à l'horizon qui était inconnu et très intéressant pour moi à l'époque, mais aussi à présent. »