La Journée mondiale contre le SIDA sur le thème "Les Femmes face au VIH"

En 1988, l'Organisation mondiale de la santé a proclamé le 1er décembre la Journée mondiale contre le SIDA. Cette année, la campagne invite à prêter attention aux femmes qui sont de plus en plus touchées par cette maladie.

La journée contre le sida s'est ouverte ce mercredi dans les rues de Prague sur la vente de rubans et coeurs rouges. Les recettes de la vente assurée par 5000 étudiants seront reversées à la Maison de la lumière à Prague, premier et unique établissement accordant un asile aux personnes séropositives et aux malades du SIDA. La Tchéquie compte parmi les pays les moins frappés au monde. Selon les données du laboratoire national pour le SIDA, à la fin octobre, la Tchéquie comptait 716 personnes atteintes du virus VIH. La maladie du SIDA s'est déclarée chez 181 personnes et a fait 109 morts. La Journée du SIDA de cette année met l'accent sur la protection des femmes contre la contamination par le virus VIH, dit Marie Bruckova, du Laboratoire national du SIDA:

"Le nombre de femmes infectées augmente dans le monde entier. D'après certaines sources, 50% des séropositifs sont de sexe féminin. Lorsque l'épidémie était à son début, sur 11 personnes touchées, 10 étaient des hommes. L'épidémie mondiale s'est donc dangereusement féminisée. Cette progression témoigne de ce que les femmes sont plus vulnérables que les hommes et, en plus, elles peuvent transmettre le virus à leur bébé. Le thème de la campagne de cette année est de toute actualité."

La journée contre le sida à Prague,  photo : Jana Sustova
152 femmes sont infectées par le virus VIH en Tchéquie. Des 55 enfants nés de femmes atteintes du virus VIH, trois sont infectés, 38 négatifs et chez les 14 autres les médecins n'ont pu ni confirmer, ni exclure la maladie. Les tests sont pratiqués automatiquement sur toutes les femmes enceintes. L'année dernière, aucun cas de virus n'a été détecté chez elles. La Tchéquie est donc plutôt une exception, comparé aux autres régions du monde ou le nombre de femmes porteuses du virus a augmenté, ces deux dernières années, les plus fortes progressions étant relevées en Asie orientale et en Europe de l'Est, principalement en Russie et en Ukraine. Compte tenu sa situation stabilisée, la Tchéquie est, pour la première fois cette année, rangée dans les statistiques de l'Onusida non parmi les pays de la région d'Europe orientale, mais parmi les pays ouest-européens.