Le groupe Palinka amène un peu de jazz manouche à Prague

Palinka, photo: Štěpánka Budková

Le groupe parisien Palinka était à Prague récemment pour faire découvrir au public pragois le genre jazz-swing manouche. Rencontre avec Daniel, le guitariste du groupe.

Palinka,  photo: Štěpánka Budková
« Palinka, c’est un alcool, c’est de la gnôle qui vient de Hongrie ou de Roumanie – nous l’avons découverte en Roumanie. Les paysans vous en offrent quand vous vous baladez par là-bas pour vous souhaiter la bienvenue. Avec Yohan on s’y est baladé pendant un moment et à chaque fois et vraiment à toute heure de la journée, le matin, le soir, on nous offrait de la palinka, tout le temps, et on ne pouvait pas refuser sinon les gens se fâchaient. Donc le principe nous a plutôt bien plu et le nom vient de là. Concernant la musique, on a commencé par faire du jazz manouche, vraiment dans la pure tradition de Django [Reinhardt], de Stéphane Grappelli etc… donc seulement des cordes puis le groupe a évolué avec les années. On a commencé fin 2003 à intégrer des compositions, des chansons. Au fur et à mesure, tout cela s’est ouvert vers la musique de l’Est, la musique un peu plus orientale pour arriver en 2008 aux Palinka qui ont joué ce soir avec guitare, contrebasse, violon, saxophone soprano et batterie. Tout cela pour une musique mélangée entre jazz manouche, musique tsigane, jazz plus moderne, et quelques chansons à consonance tsigane aussi, mais en français. »

Est-ce que ce sont vos voyages en Europe centrale et en Europe de l’Est qui vous ont poussé à faire cette musique ?

« L’un et l’autre. C’est-à-dire que cette musique nous a donné envie de voyager dans ces pays et plus on voyage dans ces pays, plus on a envie de faire cette musique. C’est un peu un cercle vicieux. Mais on n’a pas fini de voyager, il faut continuer. On est reparti pour 10 jours. On joue demain encore en République tchèque, ensuite à Budapest, ensuite à Vienne, ensuite on revient vers la République tchèque. On va jouer à Plzeň. On essaie de bouger un maximum, parce que c’est comme cela qu’on voit la musique, en partageant, en rencontrant des musiciens un peu partout, ça marche beaucoup comme ça. »

Palinka,  photo: Štěpánka Budková
Avez-vous l’impression que le jazz manouche est une musique connue ou populaire en République tchèque ?

« Depuis l’anniversaire de la mort de Django [Reinhardt] en 2003, il y a une mode en France et dans beaucoup de festivals de jazz manouche. Je ne sais pas trop où cela en est en République tchèque, s’il y a des « Hot clubs » de Prague –tous les clubs de jazz manouche s’appellent des Hot clubs, comme le Hot club de Paris etc…Dans tous les cas, c’est une musique qui plaît partout, ça parle à tout le monde, aux petits, aux grands, c’est énergique. Disons que maintenant, avec la musique que l’on fait, on s’en est un petit peu éloigné mais il y a toujours cette énergie-là qui est présente. »

www.lapalinka.fr