Le vestiaire des joueurs belges d'Anderlecht cambriolé pendant le match contre le Slavia Prague

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Malgré leur victoire (2-0) sur le Slavia, mercredi soir, à Prague, et leur qualification pour les poules de la Ligue des champions, la joie fut de courte durée pour les footballeurs belges et le staff du Sporting d'Anderlecht. Au coup de sifflet final, les Bruxellois ont eu en effet la déagréable surprise de découvrir que leur vestiaire avait été cambriolé en cours de match. Les voleurs sont partis avec passeports, argent, montres, bijoux, téléphones portables et autres biens de valeur. Selon une première estimation de la police, le montant des pertes s'élèverait à environ 50 000 euros. Un triste incident qui jette le voile de la honte sur le Slavia, organisateur de la rencontre, mais aussi plus généralement sur tout le pays.

Alors que quelques minutes après la fin de la rencontre, journalistes belges et tchèques attendaient les commentaires et impressions des entraîneurs et de quelques joueurs des deux équipes, Jean-Pierre Kindermans, l'officier de presse d'Anderlecht, fit une entrée remarquée dans la salle de presse du stade de Strahov. Très remonté, il se dirigea directement vers l'estrade et expliqua qu'aucun joueur, ni même le coach Franky Vercauteren, ne viendrait répondre aux questions, le vestiaire de l'équipe ayant été cambriolé. « C'est ça l'Europe ? », demanda-t-il alors, toujours furieux, en interpellant les journalistes tchèques. Aussitôt, les représenatnts des médias belges quittèrent la salle.

Quelques minutes plus tard, Franky Vercauteren, contraint et forcé, fit malgré tout une brève apparition, le réglement de l'UEFA, l'Union européenne de football, obligeant les entraîneurs des deux équipes à participer aux conférences de presse d'avant et d'après-match sous peine de fortes amendes. Mais bien que pressé par les journalistes tchèques d'analyser la partie, le responsable technique du plus prestigieux des clubs belges tint tout d'abord à revenir sur une affaire qui, une nouvelle fois, en matière de moeurs, donne une bien mauvaise image de la République tchèque au-delà de ses frontières :

« Je ne vais pas faire d'analyse du match. Naturellement, il est important que nous nous soyons qualifiés, mais vu les circonstances, nous avons reçu un sacré coup au moral en revenant aux vestiaires et en constatant que nous nous étions faits voler des objets de valeur. Dans ce sens-là, le match est secondaire. Je répète que nous sommes très contents de la qualification, mais pour le reste, nous accusons... Au niveau de l'organisation et du club, il y a certaines responsabilités que l'on peut remettre en question. »

De leur côté, dès qu'ils ont appris la nouvelle, les dirigeants du Slavia Prague se sont excusés auprès de leurs homologues bruxellois. Le chargé de presse du club, Alexandr Kliment, explique comment le vol s'est produit :

« Pendant la première mi-temps, un homme habillé d'un survêtement aux couleurs d'Anderlecht est entré dans le vestiaire des visiteurs en expliquant aux personnes chargées de la surveillance qu'il apportait de l'eau et en a profité pour voler les passeports et divers objets de valeur de certains joueurs. La police criminelle est arrivée à la fin du match, l'enquête se poursuit depuis, mais nous n'avons pas plus d'informations pour l'instant. »

Quant au gardien de but tchèque d'Anderlecht, Daniel Zitka, ses coéquipiers, belges ou d'autres nationalités, n'ont pas manqué de le remercier pour ce charmant voyage dans son pays d'origine. Heureusement pour eux, le tirage au sort des poules de la Ligue des champions ne leur a pas désigné l'autre club de Prague, le Sparta, pour adversaire à l'automne prochain...