L’Ecole d’été d’études slaves : un mois de cours de tchèque et sept déclinaisons

L’Ecole d’été d’études slaves, c’est parti pour sa 53e édition. Chaque année, des dizaines de jeunes, ou de moins jeunes, venus du monde entier se réunissent à Prague pour suivre ce programme à l’Université Charles. Pendant un mois, chaque jour, ils étudient le tchèque de manière intensive, qu’ils soient débutants, intermédiaires ou avancés. Tous viennent d’horizons différents et sont plus que motivés pour surmonter les difficultés de la langue tchèque.

Dans son cours, pourtant réservé aux débutants, Zdeňka Tošovská utilise très peu le français. Il faut dire que les étudiants n’ont qu’un mois pour apprendre le tchèque et être capables de s’en sortir au quotidien. Et un mois, pour la professeur Zdeňka Tošovská, c’est très court.

« La langue tchèque est très difficile pour les francophones, surtout la déclinaison. Il y a sept cas et ils ne sentent pas la différence. Les verbes posent problème également : perfectifs et imperfectifs. Mais ce groupe par exemple travaille très bien, ils sont très motivés et sont très bons. »

Pour les étudiants aussi, un mois, c’est court. Tous reconnaissent la difficulté de la langue tchèque. Mais tous apprécient les méthodes d’apprentissage de l’Ecole d’été. Arthur Stevenin a déjà étudié le tchèque en France pendant un semestre. Ici, c’est un peu différent…

« Le matin on a des cours plutôt intensifs, puisqu’en une semaine j’ai l’impression d’avoir fait la totalité de mon semestre en France. On essaie de voir un maximum de choses en peu de temps mais à la fois de manière profonde, riche et ludique, et c’est ce qui nous permet de bien progresser. Et je pense que d’ici la fin du mois d’août on aura tout à fait la possibilité d’avoir un bon niveau en tchèque, du moins courant, et la possibilité de se débrouiller en ville. »

L’Ecole d’été d’études slaves, c’est donc beaucoup de travail et de concentration. Mais aussi des visites et des excursions les après-midi et les week-ends. Et un plaisir tout particulier à parler tchèque pour certains. Marie-Louise France vient de Nancy. Sa mère était tchèque, mais elle ne parlait la langue qu’avec sa propre mère, jamais avec ses enfants. Marie-Louise est aujourd’hui retraitée. Elle a commencé à apprendre le tchèque il y a cinq ans, une « grande aventure ».

« Pour moi c’est un petit peu ma « Madeleine de Proust ». A travers certains mots, je revis des moments de mon enfance, j’entends des mots de ma grand-mère que je croyais avoir oubliés. »

Si vous êtes intéressés par un mois intensif de cours de tchèque pour l’année prochaine, vous trouverez tous les renseignements sur le site Internet lsss.ff.cuni.cz.