Phénomène techno

Une techno parade a envahi la commune de Doksy, région de Ceska Lipa, en Bohême du nord. Ils étaient environ 12 000 amateurs du style techno à se réunir ce week-end à une manifestation non autorisée dont la drogue et le tapage nocturne sont des synonymes. Jarka Gissubelova.

Des rencontres non officielles et non signalées des amateurs de la techno se tiennent dans notre pays le dernier week-end de juillet, sur un lieu secret, sous le nom de CzechTek. Ses participants y sont invités par le biais d'un message anonyme sur portable dont le numéro est disponible sur Internet. Ce système compliqué rend l'action plus attrayante et le travail de la police plus difficile.

En comparaison avec l'an dernier, le nombre de participants a doublé. La presse parle de 12 000 participants, dont des travellers de toute l'Europe, comme s'appellent les jeunes se déplaçant d'une party à une autre... Il a fallu six poids lourds pour transporter sur place des appareils de musique électronique et des réflecteurs géants éclairant le ciel. La nuit, des tons obsédants de la musique techno retentissaient dans les alentours en se répétant avec monotonie et en prenant de l'ampleur. Ce qui attire les gens à ces partys de conspiration, dans des bois ou d'anciens espaces militaires déserts, c'est leur liberté totale. La joie de la musique partagée ensemble se propose d'être l'objectif des partys. Pour y parvenir, la drogue est un moyen indispensable. La beauté de l'endroit revêt une importance primordiale pour ces partys, devant symboliser la liaison avec la Terre. Or, ce qui reste de cette liaison, c'est un désordre inimaginable, des quantités de déchets de toute sorte, l'herbe ratatinée. Des dégâts incalculables dont la nature ne se remet que plusieurs semaines après. Sans parler des inconvénients que le bruit et le désordre occasionnent aux habitants des alentours proches et éloignés. Le trafic a été perturbé pendant toute la journée de samedi. La police a dû fermer la route de Doksy à Mimon. C'est le maire de Ralsko qui l'a fait venir, après que son appel aux participants de quitter les lieux était resté sans écho. Pour l'instant, la police n'est pas intervenue, sauf son appel aux sapeurs de venir éteindre les feux sauvages pour qu'ils ne se propagent pas aux bois. Certains participants sont déjà partis, d'autres ne cachent pas leur détermination de continuer jusqu'à mardi.