Prague a désormais un « maire de la nuit »

Prague, photo: Roman Zázvorka, CC BY-SA 4.0

A l’instar d’autres capitales ou grandes métropoles comme New York, Amsterdam ou Paris, Prague a désormais aussi son « maire de la nuit ». Comme son titre l’indique, sa tâche est essentiellement de « régner » sur les nuits pragoises, donc en gros de canaliser les fêtards et de gérer les desiderata des riverains, quand il en reste dans le centre de Prague, conquis par le tourisme et le business.

Jan Štern,  photo: ČTK/Aleš Berný
Il s’appelle Jan Štern, il est informaticien et c’est le nouveau « maire de la nuit » à Prague. Evidemment, son rôle ne sera pas de marauder dans les rues de Prague, en pleine nuit, pour demander aux fêtards de baisser d’un ton. Jan Štern sera en réalité à la tête d’une équipe chargée de proposer des mesures concrètes pour appréhender toute une série de problèmes liées à la vie nocturne pragoise.

Objectif non- dissimulé par l’initiative Praha Sobě, un des vainqueurs des récentes municipales et membre de la coalition au pouvoir dans la capitale tchèque : changer la réputation de Prague, encore associée dans l’esprit de beaucoup aux fameuses « stag-parties » des Britanniques, ces beuveries destinées à célébrer la fin du célibat de futurs mariés.

Avec sa bière pas chère et ses nombreuses boîtes de nuit, Prague attire depuis des années ces touristes d’un genre assez particulier et qui, outre qu’ils sont souvent responsables de tapage nocturne voire de dégâts matériels lors de soirées trop arrosées, nuisent à l’image de la ville, comme le regrette la municipalité.

Prague,  photo: Roman Zázvorka,  CC BY-SA 4.0
Parmi les premières mesures envisagées par cette commission municipale, l’envoi de patrouilles d’agents de la police municipale dans les endroits les plus problématiques du centre-ville de Prague, par exemple dans la rue Dlouhá, non loin de la place de la Vieille-Ville.

La commission entend également ouvrir un dialogue avec les exploitants de bars et lieux fréquentés de la vie nocturne pragoise. L’objectif : les impliquer dans la gestion du tapage nocturne et les inciter à le minimiser eux-mêmes au maximum.

En somme, le nouveau « monsieur Nuit » de la capitale tchèque va devoir endosser le rôle de médiateur, entre les habitants, les autorités et les tenanciers de différents établissements. Avec comme espoir de faire aussi bien qu’à Amsterdam, première cité à s’être dotée d’un maire de la nuit il y a quinze ans et où l’expérience a marché, mais surtout de faire mieux qu’à Paris, où la pratique semble avoir fait long feu…