« Prague d’or », un festival sur la musique et la danse à la télévision

La 45e édition du festival de la musique et la danse à la télévision « Prague d’or » est en cours, depuis samedi dernier dans la capitale tchèque. Le festival propose une centaine de programmes de 22 pays du monde.

Le festival Prague d’or est l’un des plus anciens et des plus réputés parmi les festivals de films du petit écran, comme par exemple le festival de Monte Carlo : La première édition de Prague d’or a eu lieu en 1964. Le jury, présidé cette année par le producteur allemand Reiner Moritz, choisit parmi les films en trois catégories, détaille le directeur du festival Vítězslav Sýkora :

« La première, c’est la musique sur le petit écran, y compris l’enregistrement des concerts, la deuxième catégorie sont des films documentaires sur la musique et la danse et la troisième catégorie de films en compétition présente les drames musicaux, c’est-à-dire l’opéra, l’opérette, la comédie musicale mais aussi la danse. »

L’opéra de Mozart, la Flûte enchantée, projeté sur deux écrans et en présence de créateurs de la transmission de l’Opéra de Zurich a été l’un des grands moments du festival et un exemple à suivre qui peut aider à propager l’opéra et la musique classique, estime son directeur :

« Les collègues de Zurich ont diffusé la transmission de la Flûte enchantée à 20 heures du soir sur deux chaînes parallèlement, ce qui était une idée parfaite : alors que la première chaîne diffusait la transmission en direct, sur la deuxième chaîne le spectateur a vu suivre cet opéra ‘par derrière’, à partir des coulisses. L’animateur invitait au micro les chanteurs, en présentant toute l’exigence d’une retransmission de l’opéra : l’écho fut énorme, le taux d’audition a dépassé 38%. »

Trois télévisions étrangères présentent leurs programmes à la 45e édition du festival Prague d’or :

« Cette année, nous avons invité la télévision japonaise NHK, l’une des plus prestigieuses au monde, car aucune coproduction musicale ne peut se passer d’elle. Nous avons invité également la télévision publique TVRI d’Indonésie et la chaîne russe Culture de Saint-Pétersbourg, une analogie de la chaîne Arte, qui fait de très bons programmes. »

Le festival a permis une rencontre avec des représentants de l’Opéra royal Covent Garden de Londres qui sont venus présenter le meilleur de sa production dans l’opéra et le ballet, dont l’enregistrement d’une représentation de Glyndenbourne 2007 où l’Orchestre philharmonique de Londres était dirigé par le chef d’orchestre tchèque, Jiří Bělohlávek. Vítězslav Sýkora évoque encore un autre moment fort du festival :

« C’était la rencontre avec le chorégraphe britannique Christopher Bruce, un artiste très réputé et reconnu qui a partagé avec le public praguois l’expérience de sa création en expliquant par ex. les différences entre les chorégraphies pour la caméra et le théâtre. »

Le public peut assister aux manifestations du festival à titre gratuit. Une vidéothèque de tous les films présentés est disponible à l’île de Žofín où le festival se déroule jusqu’au 18 juin.