Affaire MUS : enquête en cours pour déterminer pourquoi la République tchèque ne s'est pas constituée partie civile

Les résultats de l'enquête, afin de déterminer pourquoi la République tchèque ne s'est pas manifestée lors du jugement par un tribunal suisse des individus accusés de s'être enrichis lors de la privatisation frauduleuse de la Société minière de Most, devraient être connus dans quelques mois. C'est le procureur de la République Pavel Zeman qui a donné cette information ce dimanche à la Télévision tchèque. Les ministères des Finances et de la Justice tchèques ont également critiqué la position tchèque mais ont rejeté l'éventualité qu'ils aient pu commettre certaines erreurs pas le passé. Le procureur de la République avait déjà pourtant signalé, il y a deux ans, le fait que la République tchèque avait perdu l'occasion de réclamer des réparations dans l'affaire MUS, alors que le préjudice pour l'Etat est estimé à plus de deux milliards de couronnes (près de 80 millions d'euros).

Accusés de « blanchiment d’argent aggravé », d’« escroquerie », de « faux dans les titres », Jiří Diviš, Antonín Koláček, Marek Čmejla, Petr Kraus et Oldřich Klimecký étaient jugés par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. L’affaire, qui remonte à l’époque des privatisations sauvages des années 1990, a été ouverte par la Suisse car une partie de l’argent détourné de la privatisation de la Société minière de Most se trouvait sur des comptes en Suisse. Au total, la police helvétique a bloqué 600 millions de francs suisses (500 millions d’euros) sur des comptes appartenant aux accusés.

Auteur: Pierre Meignan