Discours traditionnel du Président de la République Vaclav Klaus : « La situation politique en Tchéquie ressemble dans une certaine mesure à une guerre civique froide. »

Dans son discours traditionnel du Jour de l'An le président de la République Vaclav Klaus a fait d'abord un court bilan critique de la situation politique dans le pays : « Le résultat des dernières élections a démontré que la moitié de la population tchèque désire le changement fondamental et profond, tandis que l'autre moitié le craint. Les forces de la droite et celles de la gauche sont pratiquement égales. Dans la première moitié de l'année dernière le gouvernement a été paralysé par l'approche des élections, dans la seconde moitié il ne disposait pas du mandat de la Chambre des députés. Dans les deux cas le pays n'a pas été vraiment gouverné. »

Malgré sa volonté de contribuer à la recherche d'une issue de cette impasse, le Président se déclare limité dans ses efforts par les principes de la démocratie et de la transparence. Cette issue il faut la chercher avant tout, selon ses paroles, dans un accord constructif des partis politiques: «La rivalité sans compromis des conceptions, des idées et des programmes politiques surtout avant les élections est indispensable pour la démocratie, mais ne doit pas dégénérer en une guerre civique froide à laquelle ressemble dans une certaine mesure la situation actuelle chez nous. »

Le Président a évoqué aussi les réformes dont la réalisation est de plus en plus urgente. A son avis il faut réduire le rôle de l'Etat dans la vie de ses habitants qui génère la croissance de la dette nationale. Selon Vaclav Klaus, malgré une situation économique relativement bonne, nous nous sommes habitués à nous endetter et cette tendance devient dangereuse notamment dans les finances publiques, dans le système social et dans la santé publique. Vaclav Klaus n'a pas oublié dans son discours l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne tout en soulignant que ces nouveaux adhérents ne devraient pas être considérés comme des pays de la seconde catégorie. Il n'a pas manqué de critiquer certains aspects de l'Union européenne qui à son avis, d'une part abat les barrières entre les peuples, mais d'autres part nous organise, nous contrôle et nous limite trop. Et le président d'exhorter à la vigilance face aux tendances de rouvrir le débat sur la Constitution européenne. Il s'est prononcé aussi pour l'engagement de la République tchèque dans les forces internationales opérant dans les foyers de tension dans le monde. A son avis il faut poursuivre ces activités, dans une mesure raisonnable, aussi dans l'avenir. Pour terminer Vaclav Klaus a appelé ses concitoyens à ne pas être indifférents face aux problèmes de la société et des gens en difficulté, notamment à la désintégration de la famille traditionnelle et à la situation des gens âgés.

Auteur: Václav Richter