En visite à Belgrade, le président Zeman a confié à son homologue serbe « ne pas aimer le Kosovo »

Arrivé mardi à Belgrade, où il a entamé une visite de trois jours et où il a été accueilli à l’aéroport par son homologue Aleksandar Vučić, le président tchèque Miloš Zeman a déclaré qu’il appréciait la Serbie et les Serbes, mais pas le Kosovo. L’information a été rapportée par l’agence de presse AP et les médias locaux. Peu avant son départ à Prague, Miloš Zeman avait déjà déclaré pour la chaîne de télévision privée Barrandov qu’il ne considérait pas le Kosovo comme un Etat démocratique. « J’aime la Serbie et les Serbes », a fait savoir en anglais le président tchèque à Aleksandar Vučić, avant d’ajouter sur un ton plus discret : « Et je n’aime pas le Kosovo ». Le président serbe l’a alors remercié.

Leader du parti social-démocrate et vice-Premier ministre, Jan Hamáček, qui accompagne le chef de l’Etat lors de ce voyage, a réagi à cette déclaration en indiquant qu’il ne l’avait pas entendue et qu’il refusait de la commenter. Il s’est contenté de rappeler que le Kosovo avait été reconnu par le gouvernement de droite dirigé par Mirek Topolánek en 2008. « Cette décision est toujours valable, quoi que nous en pensions », a-t-il ajouté.

Parallèlement, la République tchèque soutient également la candidature d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne. Au printemps dernier, lors de la visite de son homologue serbe à Prague, le ministre des Affaires étrangères, Tomáš Petřiček, avait encouragé le dialogue entre Belgrade et Pristina de façon à normaliser les relations entre les deux pays.