Les Tchèques qui avaient été enlevés au Liban veulent demander des dédommagements devant la justice

Quatre des cinq ressortissants tchèques qui avaient été enlevés au Liban à l'été 2015 veulent demander des dédommagements devant la justice. Ils justifient leur démarche par le fait que les services secrets tchèques auraient pu éviter leur enlèvement. C'est ce qu'a révélé sur les ondes de la Radio publique tchèque l'un des anciens otages, l'avocat Jan Švarc. L'Etat leur a déjà refusé une requête de dédommagement de l'ordre de 40 millions de couronnes, environ 1,5 million d'euros. M. Švarc n'a pas voulu indiquer si cette même somme sera demandée devant les tribunaux tchèques. Pour le ministère de l'Intérieur, la responsabilité de leur enlèvement n'incomberait en aucun cas à l'Etat mais plutôt aux organisateurs de leur voyage au Liban. Les cinq hommes avaient été libérés en février dernier. Le ministère tchèque de la Défense avait alors reconnu que leur libération avait été possible grâce à un accord d’échange avec le Liban pour la libération du ressortissant libanais Ali Taan Fayad, dont Washington avait demandé l'extradition dans une affaire de trafic d'armes.

Auteur: Pierre Meignan