Quatre Tchèques enlevés au Liban réclament des dommages à l’Etat

Quatre des cinq Tchèques enlevés au Liban l’année dernière réclament à l’Etat tchèque un dédommagement d’un montant total de 40 millions de couronnes (près de 1,5 million d’euros). Ils affirment que les services secrets auraient pu empêcher leur enlèvement. L’information a été diffusée, ce jeudi, par la Radio tchèque. Les cinq hommes avaient disparus en juillet 2015 dans la plaine de Bekaa, région située dans l’est du Liban, avant d’être rapatriés en République tchèque en février dernier. La demande de dédommagement pour préjudice extrapatrimonial a été adressée au ministère des Finances, a confirmé celui-ci. « Nous avons souffert de graves maladies, un de nous prenait avant l’enlèvement six médicaments pour son cœur et des maladies cardiovasculaires et là-bas ils ne lui ont donné que de l’aspirine. Nous avons souffert aussi de problèmes psychiques », a expliqué un des kidnappés pour la radio Tchèque. En février dernier, le ministère tchèque de la Défense avait reconnu que leur libération avait été possible grâce à un accord d’échange avec le Liban pour la libération du ressortissant libanais Ali Taan Fayad, dont Washington avait demandé l'extradition dans une affaire de trafic d'armes.