Santé : la qualité des soins n'est plus assurée selon des syndicats

La Chambre tchèque des médecins (ČLK) lance ce lundi un signal d'alarme : le secteur de la santé en République manque selon elle de moyens humains et financiers ainsi que d'une bonne législation. Dans un entretien pour Tempus, magazine interne au syndicat, Milan Kubek indique que l'organisation dont il est le président ne peut plus garantir la qualité des soins fournis dans le pays. Il pointe du doigt l'expatriation massive de docteurs et d'infirmiers tchèques dans les pays voisins où ils peuvent bénéficier de salaires et de conditions de travail plus satisfaisants. Milan Kubek estime également que le ministère de la Santé dispose d'un budget trop faible pour mener à bien sa mission avec pour effet un retard dans les techniques de modernisation de la médecine ou encore des carences dans l'accès aux médicaments. L'agence de presse ČTK cite un index qui placerait la Tchéquie dans le groupe des pays européens où la qualité des soins et bonne comparativement à des dépenses de santé faibles. Or, pour Milan Kubek, pour un travail de qualité, les professionnels de la santé méritent une juste rémunération. C’est pour cette raison que la Chambre tchèque des médecins a également invité le gouvernement tchèque à préparer un plan de sauvetage des soins médicaux introduisant notamment une augmentation annuelle des salaires pour le personnel médical de 10 %. Le Premier ministre Bohuslav Sobotka a salué cette initiative. Il entend discuter du plan avec M. Kubek et le ministre de la Santé, Svatopluk Němeček.

Auteur: Pierre Meignan