Une analyse montre l’absence de résultats d’une politique de répression dans les ghettos tchèques

La répression et la politique de tolérance zéro dans les communes où se trouvent des ghettos n’ont pas conduit à une amélioration de la situation. Le taux de criminalité n’y a pas baissé, et les habitants ne s’y sentent pas plus en sécurité, selon une analyse menée dans les villes de Duchcov et Litvínov par l’Agence gouvernementale pour l’intégration sociale. Les résultats ont été présentés ce mercredi par le ministre en charge des Droits de l’Homme, Jiří Dienstbier (ČSSD) et le directeur de l’Agence, Radek Jiránek. Selon ces derniers, ce type de politique répressive n’a fait qu’augmenter les problèmes dans ces zones urbaines où vit une population paupérisée, en majorité issue de la minorité rom. Selon le ministère du Travail, la situation tend à s’aggraver en République tchèque, avec une nette augmentation du nombre de ghettos. Tandis qu’ils se comptaient au nombre de 300 environ en 2006, regroupant environ 80 000 personnes, les derniers chiffres datant de 2014 en recensent 606, avec 115 000 habitants.

Auteur: Anna Kubišta