Le Service volontaire européen... et pourquoi pas à Prague ?

Photo: Commission européenne

Valérien Hazera, natif de Bordeaux, est l'un des jeunes Français, assez nombreux d'ailleurs, qui ont décidé de s'installer en République tchèque et d'y vivre un certain temps. Son séjour actuel est loin d'être banal: il s'inscrit dans le cadre du Service volontaire européen...

Photo: Commission européenne
« Je suis arrivé ici, il y a presque sept mois, avant j'avais fait des chantiers internationaux des jeunes et dans l'un de ces chantiers j'ai rencontré ma petite amie tchèque et j'ai eu ainsi l'occasion de voyager plusieurs fois à Prague et de connaître le pays. Grâce à ça, j'ai eu un intérêt grandissant pour la République tchèque, et comme j'étais attiré par des programmes européens, j'ai décidé de faire mon service volontaire européen à Prague. C'est donc plus Prague et le pays que le programme lui-même qui m'a séduit. »

« Il existe deux programmes principaux pour les jeunes, l'Erasmus et le Service volontaire. A la différence d'Erasmus, nous, on travaille dans différentes organisations, des organisations à but social, les organisations écologiques, il y a vraiment différents types d'organisations. On y reste six mois ou jusqu'à un an... J'ai commencé à travailler avec des enfants handicapés dans une école qui servait à l'intégration de ces enfants-là et puis j'ai décidé de changer d'expérience et je travaille maintenant avec les personnes âgées. Il s'agit de personnes qui ne peuvent pas se déplacer, alors on converse avec elles, on leur apporte des repas, on leur rend visite... Avec les enfants handicapés, j'avais vraiment du mal à communiquer du fait qu'ils ne parlaient pas. Travailler avec les personnes âgées, c'était plus intéressant pour moi du fait que je pouvais utiliser la langue, donc le tchèque. Deuxièmement, comme il s'agit de personnes qui appartiennent à la communauté juive de Prague, elles ont une histoire intéressante du fait de l'histoire... Avant, à Bordeaux, je n'avais jamais fait de volontariat. Pour moi, c'est une nouvelle expérience ».

Valérien Hazera parle très bien le tchèque...

«J'ai une grande motivation. Déjà avant d'arriver, j'avais un peu étudié. Mais ce n'est pas ce qui m'a vraiment aidé. En venant ici, j'ai été obligé de parler et de communiquer en tchèque. Le personnel prenait le temps de m'expliquer et de me corriger quand il le fallait. Des amis, des « hospoda », tout cela m'a aussi beaucoup aidé. On pouvait se rencontrer tous les soirs, discuter avec les amis et c'est ce qui aide beaucoup plus et plus rapidement que les cours. »

Est-ce difficile de se lier d'amitié avec les jeunes Tchèques ?

« Il y a une chose différente entre les Tchèques et les Français. La rencontre est un peu plus difficile, car ils sont plus froids au départ, mais ensuite, il y a un vrai lien d'amitié qui est créé, ils sont prêts à vous aider. En France, il y a beaucoup plus le phénomène d'individualisme. Pour moi, il a été finalement beaucoup plus facile et plus agréable de me faire des amis ici. Quand on fait l'effort d'apprendre la langue, ils sont tout de suite reconnaissants et ils vous félicitent. »

« Mon séjour n'a toujours pas été facile, car au début, avec ma motivation, je voyais tout en rose, en quelque sorte, et puis, le travail avec les enfants handicapés a été dur, j'ai eu aussi quelques conflits avec le personnel, quand j'étais fatigué. Mais le fait de s'intéresser à la culture, d'avoir beaucoup de sorties, d'avoir des amis, des contacts ici, ça permet toujours de surpasser ces petits désagréments. Je garde toujours la même passion pour la République tchèque. Je compte rester ici, en Tchéquie. Je veux m'installer ici, car j'ai remarqué que le marché du travail est ici plus flexible qu'en France et il est peut-être plus facile de trouver un emploi ici. «